Les contrées sauvages, suite et fin !
les contrées sauvages
Éditeur : Casterman
Collection : Sakka
Auteur : Jiro Taniguchi
Date de sortie du 1er volume : 03/09/2014
Date de sortie au Japon : 28/05/2012
Nombre de volumes : 2 (série finie, un seul au Japon)
Prix : 13,95 €
Genre : Tranche de vie, Nature, Animaux, Aventure
Résumé / Synopsis :
Au milieu d’une nature aussi cruelle que ses paysages sont sublimes et les créatures qui la peuplent sont hostiles, l’homme est la proie de tout, et surtout de lui-même.
Véritable périple à travers les grands espaces, des montagnes japonaises aux étendues de l’Ouest américain, cette anthologie en deux tomes donne à voir une facette encore méconnue en France de l’œuvre de Taniguchi: l’époque où, nourri de bande dessinée européenne, il s’essayait avec succès à la BD de genre en y insufflant ce qui est aujourd’hui encore sa marque de fabrique: un immense talent de raconteur d’histoires.
(Source : Manga-news)
Critique de les contrées sauvages (tome 2)
Voici la suite de ma critique sur les contrées sauvages dont j’ai parlé par ici. Le tome 2 et le dernier donc de cette série en deux volumes. Toujours écrit en 2014. Bonne lecture !
Voici le second et dernier tome de cette anthologie des premières œuvres de Taniguchi.
À l’instar du premier, l’auteur s’emploie à nous démontrer toute la puissance de la nature, contre parfois l’impétuosité et la simple impuissance aussi des hommes.
Ce second volume débute au Japon, alors que le premier se passait en majorité dans les terres américaines. Cette fois, Taniguchi redonne la part belle à son propre pays et on ne peut qu’aimer. Il saisit de simples moments de la vie liées à la nature (un animal, une montagne…) et les dessine d’une manière ultra réaliste et non moins saisissante.
Les histoires sont variées : entre un ours sauvage affamé mais dieu de la montagne, en passant par un enfant élevé par des loups, à un homme qui ne souhaite qu’une chose, pourchasser et tuer une baleine… Ou tout simplement par un photographe cherchant à faire un documentaire sur le mode de vie des chiens sauvages, ou ce chasseur amérindien chargé de ramener un morceau de l’ours ayant porté une malédiction à l’un des enfants des villages, en passant par un travail sur l’origine des « loups-garous »…
En somme, Taniguchi touche à tout, et parvient chaque fois à faire mouche : il ne cherche pas à montrer que les côtés les plus mal famés de la nature, les plus cruels. Non il la sublime également, et il agit de même avec les hommes qu’il met en scène.
Chaque personnage n’est ni blanc, ni noir : l’auteur sait jouer entre leurs différentes facettes, afin de révéler toute l’âme humaine, dans une nature sauvage plus puissante que jamais.
Les nouvelles présentes dans ce second tome sont plus poignantes pour certaines, mieux maîtrisées que d’autres, et surtout on sent entièrement que l’auteur a fini par saisir son coup de crayon. On arrive enfin à discerner totalement le dessin qui donnera lieu quelques années plus tard à Quartier Lointain. Une nouvelle particulièrement nous le montre.
On comprend que ces histoires courtes lui ont servi, et lui ont permis de prendre toute l’ampleur de son talent, et décider de la manière dont il allait travailler par la suite.
Pour tous les fans de l’auteur, c’est un moyen de découvrir son talent quand il était au plus brut, à ses balbutiements, et à y saisir aussi les petites choses qui permettent aujourd’hui de belles histoires de sa part.
Conclusion
C’est toujours intéressant de découvrir un auteur à ses débuts, et cette anthologie en deux tomes est bien faite pour cela. L’édition est certes classique, avec quelques erreurs à droite et à gauche, elle n’en reste pas moins efficace. Et le format, ni trop grand, ni trop petit, rend plutôt justice aux diverses histoires.
Une petite série à faire découvrir, ou à découvrir, par curiosité d’abord, au vue d’un tel artiste, et ensuite pour compléter ses connaissances pour ceux qui le liraient déjà.