Hirune Hime, rêves éveillés – Rêve et réalité se confrontent !
Hirune Hime est le dernier film d’animation sorti dans les salles françaises. Quand je dis dernier, j’indique par-là, dernier film original en date. Car d’autres petites choses semblent prévues pour le reste de l’année. Celui issu du studio Ponoc peut-être ? Lou et les sirènes avant ! En tout cas, Hirune Hime, est le dernier né des mains de KAMIYAMA Kenji, au studio Signal MD. Sorti en salle le 12 juillet, je me suis donc trouvée un moment pour aller le voir !
Hirune Hime, rêves éveillés
Format : film
Studio d’animation : Signal MD
Réalisateur et scénariste : KAMIYAMA Kenji
Character Design : MORIKAWA Satoko
Genre : Animation, SF, tranche de vie
Date de sortie (France) : 12/07/17
Synopsis
L’histoire se passe en 2020 alors que les jeux olympiques sont sur le point de se dérouler à Tokyo.
Morikawa, une adolescente qui vit avec son père à Okinawa, s’ennuie à l’école et passe son temps à rêver. Notamment de Heartland, un monde à la fois futuriste et médiéval, où elle est une princesse emprisonnée pour sorcellerie. Ancien, le nom de son personnage rêvé, a en effet le pouvoir de donner vie aux objets grâce à une tablette magique. Dans le monde réel, Morikawa a perdu sa mère et est élevée par son père Momotaro, un homme mutique qui passe la majeure partie de son temps dans son garage à réparer et à modifier des voitures. L’existence de Morikawa bascule quand il est arrêté par la police. Avec son ami Morio, elle va tenter de le libérer et de démêler le mystère de ses rêves étranges.
(source : Nautiljon)
Critique
Hirune Hime est un peu une surprise pour moi. Entendez par là que je suis allée voir le film sans en attendre vraiment quoi que ce soit. Pourtant, j’ai eu l’occasion de rencontrer le réalisateur, KAMIYAMA Kenji, et le producteur SAKURAI Yoshiki à la Japan Expo. Mais en les questionnant sur le film, ils nous en ont peu dit en réalité. Sur l’histoire j’entends. Côté technique ou contexte de travail c’est différent. Vous en saurez plus bientôt lors d’un article à venir 😉
Donc j’ai été voir Hirune Hime, rêves éveillés, sans grosse attente. Je m’étais d’ailleurs imaginé ma propre perception concernant les transitions rêve et réalité. Résultat, j’ai été surprise car ça ne s’est pas passé comme je le pensais. Et surtout, j’ai passé un bon moment. Je ne dis pas que je m’attendais à ne pas apprécier, ou à m’ennuyer, mais… sans information réelle, sur un film original c’est quitte ou double presque. Du moins à mes yeux. De reste, je sais que je suis plutôt bon public (Suiginto [MangaClamp] me le dit souvent 😛) mais ça m’arrive de ne pas aimer un film. Là je l’ai juste apprécié à sa juste valeur.
Je ne vais pas faire de comparaison avec les derniers films de SHINKAI Makoto ou même HOSODA Mamoru car à mes yeux il n’y a pas trop lieu d’être. Pour ces derniers, les films originaux sont devenus courants et habituels.
Pour KAMIYAMA Kenji, ce n’est pas forcément son habitude. Et son format restant surtout la série (il a réalisé notamment pour ceux qui connaissent Ghots in the Shell la série). Là il tente un film original, et à mes yeux, dans les possibilités qu’il avait, c’est plus que suffisant et réussi ! Certains pourront dire que les insertions à droite et à gauche dans le film d’images 3D au sein de la 2D étaient bancales ou mal faites. À mes yeux au contraire, elles étaient bien dosées et bien mélangées au reste. Enfin, je n’ai pas été choquée comme je l’ai été dans Le Garçon et la Bête quand un passage était concerné (je n’irai pas plus loin niveau comparaison).
D’autres diront encore qu’il s’agit d’une énième utilisation du thème des rêves qui se transposent à la réalité. Oui là je sais, on va citer le vraiment chouette Your Name. Mais c’est encore une fois totalement différent à mes yeux et à part. Déjà la manière dont est gérée les transpositions rêve/réalité diffèrent quelque peu. Et puis, pour le coup, l’univers des rêves est différent de celui de la réalité. Bien qu’à un moment, il est vrai, les deux mondes se confondent au final. Et qu’à ce moment précis, certains trouveront à y redire. Pour moi, j’ai trouvé cette petite prouesse réussie.
J’ai été surprise à certains passages, à l’instar des deux héros qui tentent de sauver le père de l’héroïne. En parlant d’elle, Kokoné (nom de la jeune fille), n’est peut-être pas l’héroïne qu’on croit. Et si le véritable protagoniste au sein de l’histoire était quelqu’un d’autre ? Je n’en dirai pas plus ! De plus, il y avait de l’humour (parfois facile), mais surtout de l’action. Et puis KAMIYAMA joue avec la vie quotidienne et les objets du quotidien également. Tout en mettant la technologie en avant.
D’ailleurs l’histoire est faite comme une enquête au final, gérée de bout en bout grâce aux rêves mais aussi aux deux jeunes protagonistes qui partent à l’aventure. Kokoné explique bien qu’elle ne peut pas forcément s’endormir comme ça, en un claquement de doigt. Et donc ne pas pouvoir aller dans le rêve si facilement. Que la tablette au cœur du sujet est au final ce qui lie les deux mondes littéralement. Et puis, mention spéciale à la patte KAMIYAMA sur Hirune Hime avec les robots qui y paraissent. J’ai même trouvé qu’il y avait un petit côté Les Nouveaux Héros pour l’un d’eux. Bref, moi j’ai passé un agréable moment.
Conclusion
Vous l’aurez donc compris, pour moi, c’est réussi ! Le film tient les enjeux qu’il s’était donné, même si, on ne va pas le nier, il n’est pas au niveau d’autres sorties de ces derniers mois. Je ne suis pas en émerveillement devant lui comme je peux l’être devant d’autres films (ceux du studio Ghibli pour ne citer qu’eux), mais on passe un super moment. Les personnages ont un design plutôt sympa, surtout Kokoné et sa peluche. Je regrette juste la faible communication autour (de la part d’Eurozoom), et le peu de salles accessibles où le voir. Le bouche à oreille et la communauté ne sont pas suffisant pour moi. Il aurait mérité plus de visibilité.
Ne serait-ce que pour attirer le grand public ! Car tous les ingrédients y sont : aventure, humour, action, belles images et quelques bons sentiments. Certes une petite morale est là, mais quel serait un bon film sans morale ? En tout cas, je le conseille ! Il vaut le petit coup d’œil quand même !
Un commentaire
Lesvoyagesdely
Je rejoins ton avis (comme tu le sais) 🙂
la classe pour les rencontres 😉