La voie du tablier, un art à la portée d’un yakuza
La voie du tablier
Éditeur : Kana
Collection : Big Kana
Genre : Seinen
Dessin : OONO Kousuke
Scénario : OONO Kousuke
Date de sortie du 1er volume en France : 05/07/2019
Date de sortie du 1er volume au Japon : 09/08/2018
Nombre de volumes : 3 (série en cours)
Prix : 7,45 €
Synopsis / Résumé
Notre homme est ancien yakuza devenu homme au foyer… Il se faisait appeler « Tatsu, l’immortel » ! Aujourd’hui, il est l’homme idéal : il prépare des bentô à tomber, il repère les meilleurs promotions et il aide même d’anciens collègues (?) dans leur quotidien…
Mais malgré son adorable tablier, il ne peut totalement gommer son air patibulaire et son regard de tueur… Pour notre plus grand plaisir !
(Source : Kana)
Critique de La voie du tablier
Ah cette série. Je l’ai découvert par hasard via un Mangacast Omake, celui de Septembre 2019. Un membre de l’équipe a fait une chronique dessus et franchement j’étais curieuse. D’une part car c’est un manga humoristique, oui j’ai un petit faible pour ces séries-là, et d’autre part pour le concept même du titre.
Prenez un yakuza, mais le yakuza par excellence. Celui qui, d’un simple regard vous fuyez, vous vous faites dessus, et vous souhaitez n’avoir jamais croisé sa route. Donc pas le petit sous-fifre qui ferait les basses besognes. Non, on vous parle ici d’un pur yakuza redouté par tous et où même la police reste sur ses gardes… Eh bien prenez cet homme-là, et faites-lui porter un tablier de cuisine particulièrement mignon. Un tablier du genre où il y aurait un tête d’ourson un peu originale dessus vous voyez ? Eh bien à présent, imaginez cet homme en costard et tablier. Oui le costard c’est important car ça fait partie du job initial après tout.
Bref. Vous obtenez un décalage absolument génial rien qu’avec l’aspect du héros, car vous lui laissez bien entendu ses balafres au visage (résultat de son fier passé), sa tête particulièrement blasée, au regard de tueur et au sourire de sadique. Oui vous ne rajoutez qu’un simple tablier. Et vous obtenez un nouvel homme au foyer par excellence ! J’insiste sur ce point car l’histoire tourne autour de ce point. On apprend en effet qu’il a raccroché, qu’il s’est marié, et qu’il a décidé de vivre une vie d’homme au foyer.
Dès lors il s’occupe de tout : ménage, cuisine, courses… En somme cet homme est devenu une vraie fée du logis et cela créé des scènes particulièrement savoureuses. Au point que les gens autour de lui n’y croient pas au départ, jusqu’à finir par l’adopter petit à petit (à l’instar des ménagères du quartier). Mais certains restent sur la défensive, comme ces deux policiers de quartier, qui le reconnaissent et décident de le suivre à chacune de sortie. Pourquoi ? Car il continue de se trimballer avec sa valise de mafieux, laissant à croire qu’il serait en plein marchandage avec quelqu’un.
Ils n’imaginent pas un seul instant que ce qu’il peut y transporter soit sain, normal. Résultat, cela créé des quiproquo improbables, comme la fois où ils le suivent, voient qu’il rejoint un jeune à l’allure de voyou avant de les voir entrer dans un restaurant. Croyant au braquage ils surgissent et tombent nez à nez avec une fête d’anniversaire.
C’est autant de scènes de ce genre qui font le sel de la série, ce point et le fait que Tatsu (le héros) se prend véritablement au jeu du rôle d’homme au foyer. Il créé des bento à la perfection avant de les immortaliser, il créé des bavarois minute, avant de les prendre en photo pour alimenter son compte Instagram. Il rend petit à petit service et au final, on pourrait presque dire que le quartier lui-même change en même temps que lui. Les membres du quartier et les commerçants ont parfois une tête tout aussi flippante que lui par exemple.
Mais en réalité, ils l’ont accueilli à bras ouvert, et ils se prennent d’affection pour cet homme un peu trop maniaque sur les bords qui cherchent juste à bien faire. Eh bien oui, s’il rate quelque chose, il souhaite qu’on le punisse, en bon yakuza qu’il était… Les mauvaises habitudes ont la vie dure il paraît ? Et puis… Sa propre relation avec sa femme est assez folle. Cette dernière, fan d’un animé à succès, est un peu originale en elle-même. Et pourtant elle tente de le rendre plus sociable et aimable : comme le moment shopping qui a créé de sacrés remous.
Les moments les plus épiques au final sont quand ils rencontrent d’autres yakuza, soit qui sont toujours en action, soit qui ont également changer de vie et là… Parfois on a droit à de belles surprises ! Rien que le fait qu’il ait réussi à convertir un jeune yakuza, à suivra la voie du tablier avec lui est fort, très fort ! Et ce dernier apprend vraiment tout auprès de Tatsu : la lessive, la cuisine, le ménage… Un véritable mentor, aniki même comme il l’appelle.
Conclusion
Vous l’aurez compris, moi je suis archi fan. Le dessin est suffisamment expressif pour montrer l’envergure du personnage principal : qu’il soit en mode yakuza malgré lui, en mode fée du logis ou autre. Même lorsqu’il fait du fitness je trouve cela hyper décalé à souhait !
Bref, pour moi, il rejoint largement la gamme des manga humoristiques, un peu comme Les vacances de Jésus et Bouddha, mais moins subtil et plus direct. On pourrait même penser que Tatsu devient quelque peu féminin. Bref, je recommande chaudement cette série avec laquelle on rit malgré nous, attention donc où vous le lisez, car les gens autour de vous pourraient vous regarder de travers 😀
Et rien ne vaut une petite preview 😉