The Ancient Magus Bride et la magie qui s’éveille
Amoureux de magie ou à la recherche d’un titre qui vous fasse voyager, The Ancient Magus Bride est le titre qu’il vous faut. En cours de parution en France depuis 2015, et désormais en pleine diffusion sur Crunchyroll, ce manga de Kore YAMAZAKI ne peut vous laisser indifférent, grâce à son monde enchanteur et fantastique. L’auteure a su mettre en place un univers bien à elle, en mêlant magie et réalité. Profitons de la diffusion actuelle de l’adaptation animée pour revenir sur son œuvre, après deux belles années de parution.
Un univers fantastique et riche !
Si vous vous intéressez à la série depuis le début de sa parution en France, vous vous souvenez peut être que nous vous avions déjà présenté l’auteure en 2015 lors d’une interview réalisée à Japan Expo. C’est d’ailleurs la seule et unique fois où Kore YAMAZAKI est venue sur le sol français. Aviez-vous eu la chance de la voir ? Depuis, elle a cependant pu revenir en Europe comme en Angleterre où elle a puisé d’innombrables influences. Elle le mentionne avec bonheur, d’ailleurs, dans un de ses volumes. Ce qui transparaît dans son histoire.
En effet, dans The Ancient Magus Bride, on suit le quotidien de Chise, une jeune orpheline japonaise qui choisit d’elle-même de se mettre en vente aux enchères surnaturelles. Dans ces dernières ne se trouvent effectivement que des êtres et des objets venus tout droit du monde fantastique et magique : bêtes monstrueuses ou fantasmagoriques, objets particuliers… Et Chise est si désespérée qu’elle estime qu’elle sera bien mieux ailleurs que seule chez elle. C’est là qu’intervient Elias, un sorcier vieux de plusieurs siècles, plutôt connu mais discret, qui décide de l’acheter pour une somme assez folle. La vie de Chise ne sera plus jamais la même.
Possédant déjà quelques dons de sorcellerie, la jeune fille va finir par suivre un apprentissage à ses côtés et, surtout, découvrir la chaleur d’un vrai foyer. Un paradoxe intéressant quand on finit par en apprendre plus sur Elias, particulièrement asocial. Leur quotidien est ponctué de choses fantastiques : fées, petites bestioles types salamandres, dragons, potions, missions… Autant d’êtres imaginaires et autres actes magiques à réaliser, qui ponctuent leur vie. Et qui vont leur permettre de se rapprocher, petit à petit.
Journal du Japon vous présentait donc à l’époque l’univers que Kore YAMAZAKI mettait en place sur ses deux premiers volumes. Aujourd’hui, vous avez la possibilité de lire 7 volumes, le huitième étant attendu pour mars aux éditions Komikku. Mais c’est surtout du côté de l’anime que l’actualité est brûlante. Après 3 OAVs sortis en 2016, qui complètent l’histoire principale en révélant un pan de la jeunesse de l’héroïne, c’est depuis la saison automnale 2017 que l’anime vous est accessible sur Crunchyroll. Avec déjà 15 épisodes disponibles, ce dernier est loin d’être fini et réserve nombre de surprises. Pour information, si vous souhaitez commencer ce dernier, sachez qu’il adapte pour le moment plutôt les 4 premiers volumes dans leur ensemble. Soit la moitié des volumes présents en France.
Surtout que depuis le début de la parution, tout le monde attendait cet anime avec impatience. Pourquoi ? Parce que l’univers est suffisamment riche et fabuleux pour offrir de belles images à l’écran. La magie étant omniprésente dans la vie de Chise et Elias, cela crée en effet des scènes inoubliables. L’intrigue principale reste l’apprentissage de Chise et sa caractéristique de slay vega. Une caractéristique qui fait qu’elle emmagasine l’énergie ambiante bien malgré elle, risquant par-là de mettre en péril sa vie. L’histoire de l’anime est ainsi très proche de la version papier.
De nombreux rebondissements, et un fil rouge qui se révèle intense !
On en parle dans la première partie, mais c’est bien ici que se situe la richesse de The Ancient Magus Bride. La relation qui se tisse petit à petit et inlassablement entre nos deux héros. Parce que oui, c’est ce duo qui fait la force de cette série. Comment réagiriez-vous si un être plutôt bizarre (avec une tête d’animal squelettique et un statut de sorcier, tout de même) indiquait que vous alliez devenir son épouse ? Étrange, n’est-ce pas ? Et pourtant, c’est ce qu’il se passe. Mais, curieusement, Chise ne refuse pas la proposition, ni ne l’accepte immédiatement. De plus de nombreux obstacles se mettent sur leur chemin et leur relation, qui peine à s’installer.
Et côté embûches, elles sont sont diverses. Les péripéties peuvent aussi bien être une mission qui tourne mal (l’apparition d’un magicien plutôt glauque et sans limite), qu’un coup de pouce du destin sous forme d’un cadeau pour le moins original (un item permettant de devenir un animal le temps qu’il est porté)… Aussi bien dans le format papier que l’anime, ces derniers sont vraiment mis en valeur. Au format papier tout d’abord par le graphisme particulièrement onirique et poétique de la mangaka, qui met en valeur à merveille les expressions de ses personnages. Et dans l’anime, ensuite, grâce à WIT Studio, qui a su magnifier l’ambiance de The Ancient Magus Bride.
En somme, l’auteure met réellement en avant l’omniprésence de la magie. Qu’il y a toujours une raison fantastique derrière un problème ou une fin heureuse. Et ce n’est pas Chise qui vous indiquera le contraire, tant elle ré-apprend à apprécier son quotidien clairsemé de choses surnaturelles. Car depuis l’enfance, elle est seule à percevoir des choses bizarres et invisible aux yeux des autres. Et cela lui a créé tellement de problèmes, même au sein de sa propre famille, qu’elle avait perdu confiance. Seul Elias et ceux qui l’ont accueilli lui ont redonné cette foi perdue. Donc, à l’instar de Chise, on découvre l’univers de la série : ses bons côtés, comme ses moins bons.
Et c’est usant de cet aspect sombre que le fil rouge se tisse. Un jour, un magicien d’aspect juvénile fait surface. D’abord dans les souvenirs transposés par des êtres fantasmagoriques lors d’une mission. Puis, de façon physique lors d’une autre mission à laquelle Chise et Elias assistent. Chaque fois, les mœurs de ce dernier sont mises en avant, et ne sont pas si innocentes qu’il y paraît, même avec un grand sourire sur le visage. L’intrigue semble tourner quelque peu autour de ce magicien qui connaîtrait Elias. Cela se fait toujours de manière parallèle au récit principal. Le plus important étant la relation chaleureuse qui continue de s’étoffer entre nos deux héros. Tous deux étant quelque peu asociaux, on prend plaisir à les voir évoluer et s’ouvrir l’un à l’autre. La magie est juste là pour finir de les lier entre eux. Et la trame sombre est un bon moyen de pouvoir éprouver cette relation naissante.
De l’inédit et de l’approfondissement avec l’anime !
Niveau ambiance, WIT Studio a fait appel à l’équipe ayant travaillé sur Hozuki no reitetsu pour réaliser le design de la série. Soit Hirotaka KATÔ (réalisateur) et Norihiro NAGANUMA (chara-design). Le résultat est une fidélité agréable à la série initiale, avec une belle atmosphère fantastique comme on les apprécie, un peu à la Harry Potter. Voir tous les personnages étonnants créés par l’auteure à l’écran ensuite est un vrai plaisir tant leur représentation est juste. L’action est fluide quoi qu’il arrive, les jeux de lumière et les décors sont cohérents et même attirants. On ne peut nier qu’un certain soin a été donné à cet anime. Le spectateur le ressent bien assez vite. Enfin la musique, composée par Junichi MATSUMOTO un petit nouveau dans le milieu semble-t-il, est particulièrement bien choisie et dosée. Elle se fond parfaitement avec les images, ne les minimisant pas, bien au contraire….
N’attendez donc plus pour découvrir la série par la version papier (7 tomes à ce jour en France chez Komikku), ou l’anime (en cours de diffusion sur Crunchyroll). Ayant fait cet article pour Journal du Japon, je vous invite à lire la suite et fin sur l’article original. Par ici > The Ancient Magus Bride : quand la magie s’éveille.
Retrouvez des informations sur l’anime via le site dédié ou celui du manga, le twitter de l’auteur ou celui dédié à l’anime.
Bonne lecture et à bientôt !